samedi 21 septembre 2019
Une enquête Harris Interactive pour le CNAM (Conservatoire national des arts et métiers), acteur majeur du secteur de la formation, montre que la formation professionnelle est jugée majoritairement utile, diversifiée et ouverte à tous. Près de 7 Français sur 10 disent en avoir une bonne image (69 %). Mais pour eux, elle a aussi de très nombreux défis à relever : répondre aux besoins du marché du travail, être accessible à tous quels que soient son territoire ou sa catégorie professionnelle…
Une enquête réalisée par Harris Interactive
L’enquête a été réalisée en ligne du 26 au 30 avril 2019. Elle a concerné un échantillon de 2 047 personnes, représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Elle visait à dresser un état des lieux de leur regard sur les enjeux de la formation aujourd’hui. Pour Thibaut Duchêne, adjoint de l’administrateur général du Cnam, en charge de la stratégie et du développement, ce qui a motivé le CNAM est « qu’on s’imagine souvent que les Français ont un regard un peu négatif sur la formation. C’est, entre autres, ce que l’on a voulu vérifier en lançant cette enquête ». En fait le résultat est beaucoup plus nuancé.
La formation a une bonne image
Pour les Français, la notion de formation renvoie avant tout à l’univers professionnel. Ils l’associent à des termes de cet univers : « travail », « métier », « emploi », évoquant notamment « l’apprentissage », « l’évolution professionnelle », la « formation continue ».
Le panel des 2 047 Français interrogés se dit satisfait de la formation professionnelle. Ceux qui ont déjà suivi une formation continue le sont tout particulièrement parce qu’ils ont pu, pour 85 % d’entre eux, développer de nouvelles compétences. La formation est considérée par les salariés et les chômeurs comme un vrai levier professionnel, comme un moyen efficace d’évoluer et de progresser (89 %), de maximiser son employabilité (85 %), de s’accomplir personnellement (86 %), voire de reprendre en main son destin en cas de difficultés professionnelles (87 %).
Les différents types d’acteurs institutionnels n’ont pas tous le même niveau de légitimité
Les Français accordent le plus haut niveau de confiance aux organismes de formation publics ou privés en général (76 %), parmi lesquels le CNAM est bien identifié en tant que tel (77 %), ainsi que les Chambres de commerce et d’industrie (76 %).
Les entreprises, les Régions, et les grandes écoles et universités (ces dernières étant particulièrement citées par les plus jeunes) suscitent également un bon niveau de confiance général (entre 69 % et 73 %). Mais les personnes interrogées se montrent toutefois plus partagées sur la légitimité de l’État (confiance : 53 %) et de Pôle emploi (45 %) en la matière, ce dernier acteur étant plus particulièrement cité par les personnes issues des catégories populaires.
Mais il reste encore des défis à relever
En fait, l’adaptation aux besoins réels, tant en matière de demande des entreprises que d’accessibilité géographique, apparaît donc aujourd’hui comme un enjeu majeur pour la formation.
En conclusion, les personnes interrogées ont pointé un déficit d’information, rejoignant ainsi des enquêtes précédentes. Plus d’un sur deux se dit mal informé en matière de formation et 62 % n’ont pas connaissance de l’offre de formation qui existe près de chez eux. Ces chiffres montrent encore une fois la nécessité de l’accompagnement, les équipes syndicales doivent pouvoir trouver leur place dans ce domaine. Le CPF (compte personnel de formation) ne suffira pas ! |
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