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Espaces de discussion : qualité sociale et efficacité économique

mercredi 27 mai 2015

Et si le fait de pouvoir parler de son travail, dans l’entreprise, était un mieux pour les salariés comme pour leur entreprise ? Dans ce contexte de multiplication de la complexité et des tensions dans le travail, de transformations des organisations, le besoin s’en fait largement sentir.

Des espaces de discussion existent déjà dans les entreprises sous formes de réunions diverses, mais peu ont pour sujet le travail lui-même. Même les entretiens annuels ne l’abordent souvent que de façon formelle.

C’est pour cela que l’ANI Qualité de vie au travail (QVT) de juin 2013 a proposé la mise en œuvre d’« espaces de discussion ». Se rapprocherait-on du « droit d’expression », créé par la loi Auroux du 4 août 1982 ?

Tout est encore à faire pour mettre en œuvre ce point précis de l’ANI.

  • L’objectif est que les salariés puissent parler de leur travail et des difficultés communes rencontrées, dans des espaces qui permettent d’élaborer les compromis rendant possible la résolution des problèmes quotidiens, d’éviter les conflits interpersonnels, et de mettre en évidence tant les marges de manœuvres que les facteurs favorables existants.
  • Ces espaces auraient pour objectif de redonner aux salariés et aux managers des possibilités d’agir par eux-mêmes, de faire naître de nouveaux éléments d’organisation du travail comme d’innovation sociale, …en somme de créer des mieux vivre le travail pour les salariés et des mieux en efficacité et performance pour les entreprises.

Comment s’y prendre ?

Cela suppose une vraie préparation, un peu de méthode, d’ingénierie et d’outils pour donner une véritable utilité à de tels espaces.

  • L’Anact a défini 4 étapes dans la préparation :
    • analyser le contexte et définir la finalité, l’objectif visé dans la mise en discussion du travail,
    • faire le lien avec l’existant, pour choisir entre une optimisation de l’existant en termes d’espaces de discussion ou communication et la création de nouveaux espaces,
    • construire une ingénierie, avec cahier des charges, périmètre, acteurs, temporalité, lien avec les IRP, en particulier le CHSCT…
    • expérimenter, évaluer, déployer, à partir d’un « test » à petite échelle.
  • Il faut aussi penser :
    • comment va être assurée la liberté de parole par rapport à la hiérarchie, et les moments de retours auprès d’elle du diagnostic des situations et des propositions de solutions,
    • l’organisation de l’animation pour favoriser la parole et l’élaboration de remontées et de propositions partagées.

Un nouveau sujet possible pour les représentants du personnel, au moins là où ils le pensent jouable.


Pour aller plus loin :