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Le présentéisme, discriminant pour les femmes

samedi 19 juillet 2014

Le présentéisme va-t-il succéder à l’absentéisme comme principal indicateur de la souffrance au travail ?

On en est encore loin, mais la notion de présentéisme commence à prendre de l’importance. Une présence accrue des salariés sur leur lieu de travail cache diverses réalités qui représentent des risques psychosociaux et financiers pour l’entreprise. Le risque majeur du présentéisme, c’est le "burn out", épuisement professionnel.

Selon un cliché à la vie particulièrement tenace, faire des heures à rallonges est synonyme d’implication, de sérieux et de motivation. En France, contrairement à d’autres pays, comme les Etats-Unis ou l’Allemagne, les cadres ont tendance à ne pas compter leurs heures. Pourtant des horaires à rallonge ne sont pas nécessairement un gage d’efficacité. Ce présentéisme, apprécié jusque là, est remis en cause par certaines entreprises qui considèrent qu’il s’agit d’un risque et elles entendent le faire baisser. En 2007, la filiale française de General Electric a limité les horaires excessifs dans ses bureaux en interdisant les réunions après 18h30. La SNCF a signé un accord sur la qualité de vie au travail, intégrant cette question en 2012.

Le présentéisme est particulièrement discriminant pour les femmes cadres, lorsqu’elles deviennent mères. C’est souvent en fin de journée que se créent les réseaux informels et que sont prises certaines décisions stratégiques, dans les couloirs ou les bureaux, à une heure où les femmes sont soit rentrées à la maison, soit dans les transports en commun pour s’occuper des enfants et préparer le repas.

L’observatoire de la parentalité en entreprise tente de promouvoir de meilleures pratiques, à travers la Charte de la parentalité en entreprise.

http://www.observatoire-parentalite.com/la-charte.html