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Le vote aux européennes selon la proximité syndicale

samedi 14 juin 2014

Lors du premier tour des élections présidentielles de 2012, l’IFOP relevait que 37 % des électeurs actifs se déclaraient proches d’une organisation syndicale ou patronale, les autres étant indifférents ou hostiles. Cette proximité relève de la sympathie, du vivier de vote professionnel et de recrutement, non de l’adhésion formelle à une organisation syndicale. C’est donc par abus de langage que la presse - y compris le Monde – évoque le « vote des syndicats ». Il faudrait d’autres types d’enquête pour connaître le vote des syndiqués.

Clés du social vous propose une analyse , pour cela téléchargez le document ci-joint.


Messages

  • bonjour
    là où le bas blesse, c’est la référence aux sondages forcenée : si on disait le pourcentage (20% par exemple)en disant 20% des personnes sondées tout changerait. en effet avez vous jamais été sondé ?
    le sondage, surtout parisien, fait aux bouches de métro en choisissant "la bonne station qui va bien" peut rapporter gros si les résultats sont ceux commandés par ailleurs. c’est de la pure manipulation !!
    merci de modifier les expressions ayant trait à de ce genre de mesures démagogiques. on apprends aux français (et+) à devenir idiots pas à réfléchir.

  • Clés du social
    Réponse à zitoune555
    Vous avez raison d’exercer votre esprit critique à l’égard des « radio ou télé-trottoirs », y compris aux bouches de métro parisiennes, ou des méthodes devenues systématiques des radios de poser une question à leurs auditeurs pour la journée, puis de donner le % des pour et des contre, en laissant croire que c’est représentatif : or ce ne l’est ni de leurs auditeurs, ni des citoyens pris dans leur ensemble. Les sites internet se mettent à en faire autant.
    La commission des sondages, dont on parlera plus loin, confrontée à la multiplication d’enquêtes réalisées auprès d’internautes dont les résultats, présentés comme résultant de sondages, sont accessibles en ligne, a émis une vigoureuse mise en garde : les modalités de constitution des échantillons des personnes ainsi interrogées ne permettent pas d’assurer leur caractère représentatif. Il est dès lors impératif que des précautions de présentation entourent ce type d’enquêtes afin que l’opinion soit avertie de leur caractère non représentatif.
    En revanche, votre remarque (« je n’ai jamais été interrogé »),pour être commune, ne serait judicieuse que si les sondages - au sens scientifique du terme - se déroulaient comme vous le dites. Tel n’est pas le cas. Les premières techniques de sondages sur un échantillon représentatif de la population étudiée (quotas = sexe, âge, statut professionnel, habitat géographique, vote antérieur, etc.) ont été expérimentées à la veille de la seconde guerre mondiale. Elles se sont perfectionnées depuis, que ce soit par entretien en face à face ou téléphonique, ou même maintenant par internet ; elles sont considérées comme fiables dès lors que leurs méthodes respectent des règles strictes, qui sont toujours énoncées lors de leur publication.
    Les sondages bien faits sont utiles pourvu qu’on ne leur fasse pas dire plus qu’ils ne disent. C’est pour cela que lorsque le site Clés du social y fait référence, il donne toujours sa source, car ces mentions (échantillon, degré d’incertitude, intitulé des questions posées) sont obligatoires.
    Dans ce cas précis : http://www.ifop.com/?option=com_publication&type=poll&id=2675.
    Si vous vous reportez à ce lien vous verrez qu’il donne la nature de son échantillon : « Echantillon de 3373 personnes inscrites sur les listes électorales, extrait d’un échantillon de 3 546 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
    La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par circonscription européenne et catégorie d’agglomération. Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI - Computer Assisted Web Interviewing) le 25 mai 2014. »
    Vous remarquerez que l’échantillon est ici trois fois supérieur aux 1000 interrogés pour des sondages courants. C’est qu’il fallait dans ce cas pouvoir avoir une représentativité suffisante de la sympathie à l’égard des organisations syndicales tant dans l’opinion que parmi les salariés. Vous remarquerez aussi que nous avons d’entrée de jeu précisé que le sondage ne pouvait prétendre représenter l’opinion des adhérents des organisations syndicales qui peut être différente de celle de leurs sympathisants.
    Et le rapport de l’IFOP précise page 3 que les résultats sont obtenus avec un degré d’incertitude : « dans le cas d’un échantillon de 3 000 personnes, si le pourcentage mesuré est de 10 %, la marge d’erreur est égale à 1,1. Le vrai pourcentage est donc compris entre 8,9 % et 11,1 % ».
    Le résultat d’un sondage demeure une image de l’opinion à une date donnée et à une question précise, image qui donne un ordre de grandeur susceptible d’une marge d’erreur.
    D’autre part, pour limiter les manipulations de l’opinion, en matière électorale, les organismes de sondages doivent déposer avant publication un dossier sur chaque sondage auprès de la commission des sondages, organisme indépendant composé de 9 membres désignés par le conseil d’Etat, la cour de Cassation et la cour des comptes et de deux personnalités qualifiées, chargé d’en contrôler la qualité méthodologique. Elle publie régulièrement des communiqués portant sur des sondages publiés, voire des mises au point dont la publication est obligatoire. Depuis 2002, tout citoyen peut saisir la commission d’une réclamation motivée, consulter auprès de la commission chaque dossier déposé et donc demander des explications ou des vérifications (http://www.commission-des-sondages.fr/)
    Il est vrai que les pouvoirs de cette commission restent trop confidentiels et surtout trop restreints (pas de vrai pouvoir de sanction, compétence limitée aux sondages politiques).