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Les étudiants et l’emploi

samedi 22 juillet 2017

Près d’un quart des étudiants ont une activité rémunérée comme le révèle l’enquête N° 046 de la DARES de Juillet 2017. Ce qui est un chiffre important. Les formes et l’organisation de ces activités varient fortement. D’abord parce qu’il s’agit d’un cumul de l’emploi et des études et que certains emplois sont liés obligatoirement aux études. Ensuite parce que les activités varient en fonction du calendrier des études et enfin, les étudiants qui travaillent déclarent choisir majoritairement d’occuper des contrats courts. La DARES alerte sur certaines répercussions négatives sur les études et la réussite de certains étudiants.

23 % des étudiants sont actifs au sens du BIT

L’enquête de la DARES s’est intéressée à 2,4 millions de jeunes étudiants âgés de 18 à 29 ans, de 2013 à 2015. 23 % d’entre eux sont actifs au sens du Bureau international du travail (BIT), c’est-à-dire qu’ils avaient travaillé au moins une heure la semaine précédant l’enquête. La démocratisation de l’accès à l’enseignement supérieur depuis 1960 a entrainé de nouveaux besoins de financement des études pour une plus grande proportion d’étudiants. En parallèle, la généralisation de contrats de courte durée, d’intérim ou à temps partiel a permis le développement du cumul emploi-études.

Des emplois majoritairement en lien avec les études

Plus de la moitié des emplois exercés par les étudiants (56 %) ont un lien avec les études suivies. 29 % des étudiants sont en apprentissage, 9 % en stage, 11 % sont « salariés étudiants » comme les internes des hôpitaux ou les attachés temporaires d’enseignement et de recherche et 6 % ont une autre activité en lien avec les études.

Les activités non liées aux études

Elles représentent 44 % des emplois occupés par les étudiants, à savoir :

  • les activités exercées de manière régulière (27 %) comme celles d’employés de commerce, de personnels des services directs aux particuliers (serveur, commis de restaurant), d’enseignants dans le cadre de cours particuliers, de surveillants…. Les étudiantes occupent plus souvent que leurs homologues masculins des emplois réguliers non liés aux études (30 % contre 24 %). La plupart de ces emplois (61 %) sont occupés à temps partiel. Néanmoins, ce type d’activité représente le plus souvent une charge horaire lourde : 66 % des étudiants travaillent au moins 3 jours par semaine et 73 % ont des journées de plus de 5 heures par jour travaillé, soit en moyenne 23 heures hebdomadaires. Ces emplois sont moins souvent exercés le soir ou le week-end que les emplois occasionnels.
  • les activités occasionnelles (14 %). Il s’agit d’activités d’appoint ou temporaires exercées par les étudiants, l’été le plus souvent à temps complet (5 %) ou en dehors de l’été (9 %). Les emplois d’été sont principalement des emplois d’animateur, d’employé administratif d’entreprise, d’employé de commerce ou d’ouvrier non qualifié de type industriel (manutentionnaire).
  • Enfin, les autres activités non liées aux études représentent 3 % des emplois.

Les formes d’activité sont variées

Comme on l’a vu, elles peuvent revêtir de multiples formes : activité exercée tout ou partie de l’année, uniquement l’été, parallèle aux études, activité au moins en partie liée à leurs études (stage, vacation dans un laboratoire, internat hospitalier, etc.),
De fait, l’emploi, le chômage et l’inactivité des étudiants sont sujets à d’amples variations saisonnières. Les étudiants représentent ainsi environ la moitié des embauches estivales.
Le taux d’emploi des étudiants varie aussi au cours de l’année en fonction du calendrier des études. Il est plus faible en début d’année scolaire, d’octobre à mars, plus intense au printemps en raison des stages et pendant les vacances d’été du fait d’emplois occasionnels.

La forme des contrats

37 % des étudiants actifs travaillent dans le cadre d’un CDD ou un contrat d’intérim, 31 % en CDI, 29 % en contrat d’apprentissage. Les types d’emplois exercés sont plus souvent des emplois du secteur tertiaire, il n’est donc pas étonnant que 53 % des étudiants en emploi, hors stagiaires et apprentis, travaillent à temps partiel.

Une alerte de la DARES

Si l’enquête de la DARES décrit bien la diversité des situations de travail, elle montre aussi que les expériences de travail peuvent avoir « des effets différenciés dans la vie de l’étudiant ». En effet si certaines activités peuvent être bénéfiques à l’étudiant pour ses études ou son insertion professionnelle, d’autres, les plus déconnectées des études, exercées de façon régulière ou intense « peuvent avoir des répercussions non négligeables sur les conditions d’études et sur leur réussite ».


Sources :