jeudi 12 avril 2012
Depuis un décret de 2008, la définition de l’entreprise – jusque là juridique, sous la forme d’unités dites légales – s’appuie dorénavant sur des critères plus économiques, intégrant les filiales tertiaires, qui dépendent des groupes, tout simplement parce qu’elles n’ont ni autonomie, ni même parfois de vraie consistance.
Définitions :
Le paysage, dès lors, se modifie, s’affirmant nettement plus concentré : les grandes entreprises de plus de 5 000 salariés, unités légales de jadis, deviennent des ensembles dont le poids en effectifs ou dans la valeur ajoutée double. Tout simplement parce qu’une partie des PME sont des filiales de groupes.
Cette vision plus réaliste de la structure de l’économie a trois conséquences :
Quand on rentre dans le détail du poids des quatre types de catégories d’entreprises, on obtient le tableau suivant :
En chiffres et en pourcentage
Catégories | Nombre d’unités légales | Nombre d’entreprises | Effectifs salariés | Valeur ajoutée | Chiffre d’affaire à l’export | En dépenses R et D |
---|---|---|---|---|---|---|
Moins de 10 salariés (microentreprises) | 2 565000 | 2 555000 (95%) | 2 355000 (19,5%) | 22% | 4,5% | 1% |
10 à 249 salariés(PME) | 186 700 | 131 250 (4,87%) | 3 530000 (28,9%) | 22% | 13.3% | 11% |
250 à 4 999 salariés (entreprises de taille intermédiaire) | 10 140 | 4 576 (0,17%) | 2 878000 (23,2%) | 23% | 33.5% | 26% |
5 000 salariés et plus(grandes entreprises) | 24 937 | 217 (0,008%) | 3 986000 (28,4%) | 33% | 48.7% | 62% |
Mais comme on n’arrête pas le progrès, la réflexion se poursuit, y compris au niveau européen, pour mieux ajuster l’approche des conglomérats diversifiés (par exemple Bouygues ou LVMH) qui sont constitués de segments relativement autonomes, exerçant des métiers différents, qui devraient être reconnus comme des ensembles en tant que tels. Cette opération de clarification devrait augmenter le nombre de grandes entreprises de 200 à 300 et à la marge les ETI d’une centaine.
Cet affinement ne modifiera pas vraiment le paysage.