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Elections Poste et éducation nationale

jeudi 1er décembre 2005

Deux élections professionnelles dans les fonctions publiques : la Poste et la Formation initiale

Comme hier, le conseil d’administration de la Poste comprendra pour les cinq ans à venir 3 CGT, 2 SUD, 1 FO et 1 CFDT. Près de 78 % des inscrits ont participé au vote. La CGT renforce sa première place avec 35, 1 %, suivie par SUD en numéro 2 avec 21, 5 %. La CGC (3,6 %) et la CFTC (5 ,3 %) progressent aussi. Ces évolutions positives se font aux dépens de FO (18 %) et de la CFDT (16,5 %), qui perdent respectivement 1 et 1,7 %. Aux prochaines échéances, la concurrence sera accrue puisque l’UNSA vient d’être reconnue comme organisation syndicale représentative à la Poste.

Dans l’Education nationale, il faut noter d’abord la nette érosion de la participation au vote : moins 6% dans le premier degré (60, 8 %), moins 3 % dans le second degré (62 %). Ensuite, le SGEN-CFDT paye le départ de 20 % de ses adhérents depuis l’engagement de sa confédération dans la réforme des retraites de 2003. Elle perd 2 % au global, ce dont profitent la FSU, l’UNSA et SUD.

Avec moins 2,37 % dans le premier degré, la CFDT passe à la quatrième place (7,74 %) tout juste devancé par FO (7, 79 %), la FSU rassemblant 45 % des suffrages et l’UNSA 24,5 % ; dans le second degré, elle conserve sa deuxième place avec 10, 5 % (- 1,9 %) derrière la FSU à 39 %. Derrière, le paysage reste aussi fragmenté avec 7 syndicats autour de 7 à 5 % : SNALC (7,6 %), SNEP (7 %), UNSA (6,7%), FO (6,3%), SNETAA (5,6%), SUD (5,4%), CGT (5,3 %).

Au niveau global, pas moins de onze organisations se partagent les voix de ces personnels : La FSU domine (46,6 %), suivie par deux médiocres seconds : UNSA (14, 5 %) et CFDT (9, 3 %) ; pas très loin un quarté faiblard, SUD, CGT (entre 7 et 4 %) ; enfin, pour mention, quatre présences symboliques (entre 3 et 1 %) dont la CGC et la CFTC.

Cette fragmentation outrancière illustre les effets pervers d’un système électoral proportionnel, dont le principal intérêt est d’entraîner à due proportion la dévolution de décharges d’heures de services pour les organisations participantes.

Reste que les enseignants choisissent majoritairement une organisation qui affiche, sur fond d’idéologie fonction publique, un mélange particulier de corporatisme et d’altermondialisme. Rappelons que la FSU a joué un rôle non négligeable dans la victoire du non lors du référendum sur la Constitution européenne. Les syndicats courageusement réformateurs semblent être en perte de vitesse, voire disparaître dans le milieu enseignant, ce qui est inquiétant pour l’avenir de notre société.

Le recul de la participation électorale, qui devient inférieure au score des élections de comités d’entreprise dans le secteur privé, indique cependant une insatisfaction, malgré l’offre pléthorique d’organisations. Cela révèle probablement l’attente d’un autre discours et d’une autre pratique sur le métier et le rôle social d’enseignants, résolument solidaires de ce que vivent les autres salariés du secteur privé. Comme par le passé, seul un syndicalisme qui n’a pas honte d’être confédéré peut attirer et donner sens à un métier difficile.


 

 

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