dimanche 13 juin 2010
L’augmentation progressive de l’âge légal de la retraite et l’allongement de la durée de cotisation – les deux dispositions qui sont au centre du projet gouvernemental - ne suffiront pas à couvrir l’ensemble des besoins de financement à l’horizon de 2050.
Les travaux du secrétariat général du Conseil d’orientation des retraites conduits, avec l’aide de la CNAV, de l’ARCCO et de la Fonction publique, montrent que, dans le scénario économique dit moyen, déjà optimiste, il faut combiner, à partir de janvier 2011, la hausse de la durée d’assurance à 43,5 annuités en 2050 (au lieu des 41 déjà engagés pour 2012), du report de l’âge d’ouverture des droits à 63 ans (au lieu de 60) et de l’âge du taux plein à 68 ans (au lieu de 65) pour couvrir 36 % du besoin du financement de la CNAV à l’horizon 2050. Quand bien même on relèverait les âges légaux à 65 ans et 70 ans, ce ne serait encore que 60 % des besoins de financement qui seraient couverts.
Autrement dit, il faudra, de toutes façons, rechercher des recettes supplémentaires pour financer les retraites et, dès maintenant, compte-tenu de l’ampleur du déficit immédiat. La mission d’évaluation et de contrôle de la sécurité sociale composée à la proportionnelle des groupes politiques du Sénat dresse un premier relevé des pistes de ressources nouvelles, une fois écartée la hausse des cotisations retraites. Cet inventaire donne une première idée de ce qui se discute dans les coulisses entre les ministères, Matignon et l’Elysée au cours des réunions d’arbitrage qui se succèdent pour essayer de trouver un peu d’argent.
En voici la liste :
A noter que l’alignement du taux des cotisations retraites des fonctionnaires sur celui du secteur privé n’est pas évoqué.
Nous avons repris les chiffres mentionnés quand il y en avait, ce qui montre bien la difficulté de l’exercice. À noter que le Sénat invite le gouvernement à « sanctuariser » les 33 milliards du Fonds de réserve des retraites pour réserver leur utilisation pour l’après 2020.