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Recensement : la France compte 67 millions d’habitants

mercredi 29 janvier 2020

Le recensement de la population permet de connaître la diversité et l’évolution de la population de la France. En parallèle du lancement de la collecte du recensement de la population 2020, l’Insee vient de publier le 14 janvier 2020 le bilan démographique 2019. Les Français sont toujours plus nombreux, malgré une stabilisation de la natalité. La population française a dépassé les 67 millions d’habitants au 1er janvier 2020, avec une croissance de 0,3%. Cette progression est principalement due au solde naturel (+ 141 000 personnes), différence entre les nombres de naissances et de décès. La France reste le deuxième pays le plus peuplé derrière l’Allemagne (82,9 millions d’habitants) et le pays le plus fécond de l’Union européenne.

67 millions

Au 1er janvier 2020, la France compte 67 064 000 habitants. 64 898 000 résident en métropole et 2 166 000 dans les cinq départements d’outre-mer.
La population augmente régulièrement depuis trois ans : +0,3 % par an depuis 2017, mais plus modérément que les années précédentes :

  • +0,4 % par an entre 2014 et 2016 et
  • +0,5 % par an entre 2008 et 2013.
    À noter : la Corse est la région qui enregistre la plus grosse croissance démographique, près de 12 % en dix ans. À l’inverse, Paris se vide, chaque année la capitale perd 11 000 habitants.

La France reste le pays le plus fécond de l’UE

Si nous sommes désormais 67 millions d’habitants, en 2019, l’Hexagone n’a gagné que 141 000 habitants, un chiffre au plus bas depuis la Seconde Guerre mondiale. Il n’y a eu que 753 000 naissances alors que le nombre de décès augmente légèrement à 612 000. Cette tendance s’explique par la hausse des décès depuis une dizaine d’années, du fait de l’arrivée des générations du baby-boom (entre 1946 et 1974) à des âges avancés, et bien sûr par la diminution du nombre de naissances.

En parallèle, le recul de la natalité des années passées s’explique en partie par la diminution du nombre de femmes de 20 à 40 ans, en âge de procréer. L’Insee fait aussi l’hypothèse que la conjoncture économique défavorable depuis dix ans a contribué à faire baisser l’envie de faire des enfants.

Mais bonne nouvelle, alors que le taux de fécondité baissait les années précédentes, l’Insee note sa stabilisation en 2019. La France reste par ailleurs le pays le plus fécond de l’Union européenne avec 1,87 enfant par femme.
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L’espérance de vie en hausse

L’espérance de vie à la naissance est en hausse. Elle s’établit désormais à 85,6 ans pour les femmes et 79,7 ans pour les hommes. La France est l’un des pays européens où les femmes vivent le plus longtemps, alors qu’elle n’est qu’en neuvième position pour les hommes. Conséquence, la population est toujours plus vieille. Actuellement, plus d’une personne sur cinq est âgée de 65 ans ou plus dans notre pays.

La croissance démographique est tirée par les naissances, davantage que par le solde migratoire

La croissance de la population en 2019 est tirée comme les années précédentes par les naissances davantage que par le solde migratoire. La différence entre les entrées et sorties du territoire ressort en effet à +46 000 personnes, en diminution par rapport à 2018.

Moins de mariages, plus de Pacs

En 2019, 227 000 mariages ont été célébrés. Après quelques années de stabilité, le nombre de mariages repart à la baisse : 221 000 mariages hétérosexuels et 6 000 mariages homosexuels. Les pactes civils de solidarité (Pacs) progressent eux de façon continue, se rapprochant des mariages : 209 000 en 2018, dont 8 500 conclus entre couples de même sexe.

La part des familles dites « traditionnelles » (où tous les enfants du logement sont ceux du couple) a reculé de deux points (69 à 67 %) au profit des familles monoparentales (22 à 24 %) depuis 2011. La proportion de familles recomposées est restée stable, à 9 %.

Particularité du dernier recensement

Signe des temps et de l’évolution des pratiques familiales, l’Insee a modifié son questionnaire de recensement en 2018 pour tenir compte des doubles résidences. Par exemple pour les enfants en garde partagée et déclarés chez chacun des deux parents, ce qui se traduit par des chiffres révisés à la baisse.

À quoi sert le recensement ?

Au-delà de la connaissance précise de la population française, le recensement a des conséquences pour l’organisation administrative de notre pays. Et chaque année, les maires guettent avec inquiétude la nouvelle livraison de l’Insee. De ces chiffres dépend une foule de décisions administratives ou financières. Le nombre d’habitants est indispensable à l’application de 351 articles législatifs de 28 codes différents. En particulier, il permet le calcul de la dotation globale de fonctionnement, du nombre de conseillers municipaux, de la détermination du mode de scrutin, de l’implantation des pharmacies…

Quelques définitions utiles
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 Le solde naturel est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période.
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 Le solde migratoire est la différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours d’une période.
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 L’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) est la somme des taux de fécondité par âge observés une année donnée. Cet indicateur peut être interprété comme le nombre moyen d’enfants qu’aurait une génération fictive de femmes.
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 Le taux de fécondité à un âge donné (ou pour une tranche d’âges) est le nombre d’enfants nés vivants des femmes de cet âge au cours de l’année, rapporté à la population moyenne de l’année des femmes de même âge.
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 Le taux de mortalité à un âge donné (ou pour une tranche d’âges) est le nombre de décès à cet âge au cours de l’année, rapporté à la population moyenne de l’année des personnes de même âge.
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 L’espérance de vie à la naissance est égale à la durée de vie moyenne d’une génération fictive qui connaîtrait tout au long de son existence les conditions de mortalité par âge de l’année considérée. C’est un indicateur synthétique des taux de mortalité par âge de l’année considérée.

Sources