Avec 566 000 demandeurs d’emploi qui ont eu accès à une formation en 2011, c’est une diminution de 4,5 % par rapport à l’année précédente. On retombe ainsi presqu’au niveau de 2005 alors que la situation de l’emploi était bien meilleure.
Le financement provient à 57 % par les Régions, dont plus de la moitié (52 %) pour les jeunes en insertion, 20 % par Pôle emploi, 9 % par l’État, 6 % par les OPCA (organismes paritaires collecteurs agréés de la formation), ainsi que 3 % par l’AGEFIPH pour les personnes handicapées et d’autres collectivités, et enfin 5 % par les stagiaires eux-mêmes. L’État poursuit son repli.
La durée moyenne des formations : 4,4 mois, beaucoup plus courtes pour celles financées par Pôle emploi dans un objectif de réponse immédiate à des besoins d’entreprises, plus longues quand elles sont financées par les Régions ou l’État (4,7 et 4,6 mois).
90 % des stagiaires demandeurs d’emploi sont rémunérés pendant leur formation, selon différents dispositifs et des montants très variables.
41 % des demandeurs d’emploi en formation sont des jeunes de moins de 26 ans.
Ce qui équivaut à un taux d’accès à une formation de près de 30 % des jeunes chômeurs. Il n’est que d’un peu moins de 20 % pour les demandeurs d’emploi de 26 à 44 ans et de 12,6 % pour les plus de 45 ans.
Même si tous les chômeurs ne sont pas en insuffisance de qualification et de compétences, ces chiffres sont très en-dessous des besoins.
Taux de chômage en 2011
En %, selon le diplôme et la durée écoulée depuis la fin de la formation initiale

On voit ainsi l’inégalité du risque de chômage selon le niveau de diplôme, dans un pays qui survalorise les diplômes de formation initiale et où la formation continue va davantage à ceux qui sont déjà les plus formés. C’est un des enjeux de la réforme de la formation professionnelle en cours de négociation.