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La mobilité des cadres dirigeants

dimanche 28 octobre 2012

Les cadres dirigeants semblent avoir repris goût au changement. Un cadre dirigeant sur cinq a changé de poste ou d’entreprise en 2011. La mobilité a été plus élevée chez les femmes et les jeunes. En moyenne, les personnes sont restées 3,9 ans à leur poste avant d’en changer.

Les cadres dirigeants semblent avoir repris goût au changement. Un cadre dirigeant sur cinq a, en effet, changé de poste ou d’entreprise en 2011 et la mobilité a été plus élevée chez les femmes et les jeunes, selon un baromètre MobiCadres/Nomination-Deloitte publié mercredi. Le taux moyen de mobilité (21%) a progressé d’un point en un an mais reste loin du pic atteint en 2008 avec 27,8%. Dans plus de la moitié des cas, il s’agissait de mouvements internes (53,4%) mais la mobilité externe a gagné 4 points (46,6%).

La sixième édition de ce baromètre confirme que « les décideuses sont plus mobiles que les décideurs », l’écart s’accentuant avec 23% de femmes mobiles contre 21% pour les hommes. Une majorité de femmes changent d’entreprise quand les hommes bougent eux majoritairement en interne. « Plus on est jeune, plus on bouge », indique également cette étude, avec 30% de cadres dirigeants de moins de 35 ans ayant changé de poste dans l’année, contre 13% des 55 ans et plus. Les trois-quarts des « décideurs » interrogés déclarent avoir été à l’initiative de leur mobilité, motivés à 45% par la perspective d’ « étendre leur champ de responsabilités ». En moyenne, les personnes sont restées 3,9 ans à leur poste avant d’en changer.

Par profession, la mobilité est plus forte que la moyenne dans les fonctions de direction commerciale (à environ 28%), direction marketing et études (26%) et direction opérationnelle (25%), alors qu’elle n’est que de 16% dans les directions des achats et inférieure à 12% dans les services gérant les systèmes d’information. Elle est plus resserrée si on la compare d’un secteur à l’autre mais la hiérarchie a évolué : on bouge désormais plus dans les technologies et la finance (plus de 24%) que dans le conseil (21%), en tête il y a un an. En juin, une enquête de l’Apec a révélé que deux tiers des cadres envisageaient une mobilité professionnelle dans les trois ans à venir (64 %). Vingt pour cent souhaitaient changer d’entreprise ou en créer une, 24% désiraient changer de poste au sein de leur entreprise, et 20 % envisageaient la mobilité tant interne qu’externe.

Bien sûr, il s’agit ici des cadres dirigeants. Pour les autres, il ne suffit pas de vouloir changer, il faut pouvoir.