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Les clés du social : Un nouveau service public pour dynamiser la VAE

Un nouveau service public pour dynamiser la VAE

Publié le 7 février 2024 / Temps de lecture estimé : 1 mn

La fin d’année 2023 restera marquée par la parution d’un décret important pour l’avenir de la validation des acquis de l’expérience [1]. Afin de répondre à la volonté du ministère du Travail de « simplifier, moderniser et sécuriser » et de réduire la durée des parcours d’obtention d’une certification, un service public de la VAE est mis en place, via un Groupement d’intérêt public (GIP). L’objectif est notamment de réduire à six mois (contre un an actuellement) la durée du parcours VAE. Cette avancée doit se faire au travers de l’outil « France VAE », plateforme en ligne [2] permettant l’accès gratuit aux informations concernant la VAE (modalités de mise en œuvre et démarches à entreprendre, financement, certifications professionnelles concernées…). Pour le gouvernement, la VAE doit permettre de réorienter rapidement les actifs et demandeurs d’emploi des secteurs en difficultés vers les secteurs connaissant des difficultés de recrutement. La VAE disparaît du code de l’Éducation pour être inscrite uniquement dans le code du travail (article 1er du décret).

La section 2 du décret détaille les données personnelles qui peuvent être demandées par le GIP en vue du bon fonctionnement du service, tout en précisant que ces données ne peuvent être gardées au-delà de douze mois à compter de la fin du parcours de validation, exception faite des pièces comptables dont la conservation maximale est de dix ans.

Le Chapitre II rappelle la procédure en matière de VAE :

  • Phase préparatoire et examen de la recevabilité et, sous cette réserve, évaluation par un jury.
  • Possibilité pour le candidat de bénéficier d’un accompagnement personnalisé par un « architecte de parcours », choisi au sein d’une liste mise à disposition sur le portail. Cet architecte conseille notamment le candidat sur les formations complémentaires utiles à la validation visée ou à la préparation de son évaluation.
  • Possibilité de prise en charge des frais d’accompagnement.
  • Détails de la procédure et délais impartis pour leur mise en œuvre. Le temps d’échange entre le salarié et son employeur est ainsi diminué :
    • Le délai de transmission de la demande d’autorisation d’absence à l’employeur avant le début des actions de VAE est réduit de soixante à trente jours (article R 6422-3 du code du travail).
    • Dans les quinze jours calendaires suivant la réception de la demande d’autorisation d’absence, l’employeur doit faire connaître par écrit à l’intéressé son accord ou les raisons de service motivant le report de l’autorisation d’absence (article R 6422-4 du code du travail).
      • Ce report ne peut excéder un mois à compter de la demande.
      • L’absence de réponse de l’employeur dans un délai de quinze jours calendaires suivant la réception de la demande d’autorisation d’absence vaut accord.

L’utilisation des téléservices va être introduite de manière progressive, par certification professionnelle, au cours de l’année 2024.

Reste à voir si ces nouveaux outils permettront de redonner du souffle à la VAE, de faire baisser l’actuel fort taux d’abandon en cours de parcours et d’atteindre l’objectif gouvernemental de 100 000 validations par an d’ici la fin du quinquennat.


[1Décret n°2023-1275 du 27 décembre 2023 relatif à la validation des acquis de l’expérience, publié au Journal Officiel du 28 décembre,2023.