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Les clés du social : Les compétences spécifiques pour la transition écologique sont recherchées

Les compétences spécifiques pour la transition écologique sont recherchées

Publié le 17 mai 2025 / Temps de lecture estimé : 2 mn

La transition écologique est de plus en plus reconnue comme nécessaire. Ont été développés des métiers « verts » nouveaux, comme dans le secteur de l’environnement, mais l’organisation de la transition amène surtout à des changements et besoins nouveaux de verdissement de métiers traditionnels. La Dares a cherché à connaitre les effets de ces nouveaux besoins dans des secteurs existants au niveau des offres d’emploi et de leurs caractéristiques comme type de contrat de travail et rémunération.

Six compétences et métiers ciblés par cette étude

Il s’agit d’abord de métiers du bâtiment, mais aussi de mécaniciens autos et de juristes et avocats : des couvreurs sachant installer des panneaux solaires, des façadiers réalisant des isolations thermiques, des chauffagistes capables de poser des pompes à chaleur, des architectes compétents en écoconception de bâtiments, des mécaniciens autos pratiquant la réparation et l’entretien de véhicules électriques, et des juristes et avocats spécialistes du droit de l’environnement.

Une demande en nette hausse

L’étude compare le niveau des demandes fin 2019 et fin 2023. L’augmentation des offres d’emploi se retrouve dans ces 6 métiers bien que, sauf pour les façadiers, les propositions d’emplois « verdis » restent très minoritaires, entre 3 % (mécaniciens autos) et 12 % (chauffagistes) des offres. Pour les façadiers au contraire, cela touche 56 % des offres d’emploi de cette profession.

C’est d’ailleurs pour eux que l’augmentation sur ces 4 ans est la plus forte (+14 points). Suivent les offres d’emploi de couvreurs avec la compétence de l’installation des panneaux solaires.

Cette hausse est cependant différenciée localement. Pour les façadiers, elle est majeure dans les régions de l’est : Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes, car les installations sont majoritairement orientées vers la lutte contre le froid, alors que les problèmes de canicule semblent moins donner lieu à des aménagements. Par ailleurs les moyens des ménages et des collectivités sont un facteur déterminant de l’ampleur des besoins exprimés. Jouent aussi la présence ou le manque de professionnels ayant les compétences car un certain nombre des spécialités supposent non seulement des compétences mais aussi des certifications complémentaires.

Des offres d’emploi valorisées

Ces offres d’emploi sont surtout proposées en CDI, plus que les mêmes métiers sans compétences vertes. La capacité de poser des pompes à chaleur pour les chauffagistes fait augmenter les propositions de CDI de 22 points, celle d’installer des panneaux solaires ajoute 18 points pour les couvreurs… Sauf pour les juristes, avocats ou architectes pour qui les offres traditionnelles sont déjà essentiellement en CDI et beaucoup moins pour les façadiers car l’isolation est intégrée dans la formation initiale (CAP des métiers du plâtre et d l’isolation), donc pas nouvelle.

L’étude se penche aussi sur l’effet salaire et, tout en prenant des précautions en raison de la nature et de l’existence ou non de précisions dans ces offres en ligne, incline vers un bonus salaire pour la plupart de ces offres : +8 % les mécaniciens autos, +5 % pour les chauffagistes, +17 % pour les juristes et avocats, mais pas pour les architectes (-17 %).

En conclusion

Ces éléments illustrent les transformations du marché du travail qui sont déjà en train de se développer et l’intérêt pour les salariés comme pour les entreprises d’acquérir et d’insérer ces compétences nouvelles dans leurs capacités ainsi que dans la conception des métiers.

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