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Solidaires : être ou ne pas être une confédération

jeudi 12 juin 2008

Le congrès récent de l’Union syndicale Solidaires

Solidaires vient de tenir son congrès. L’adoption de sa plate forme revendicative n’a pas soulevé de difficultés : semaine de 32 heures, SMIC à 1 500 euros net, retour aux 37,5 années de cotisation pour la retraite…

De même son développement se poursuit : + 21% en trois ans selon sa responsable Annick Coupée aux commandes de l’organisation depuis sa création.

Mais le mode d’organisation de Solidaires leur fait problème.

Solidaires regroupe aujourd’hui 43 organisations nationales, syndicats ou fédérations. Des structures interprofessionnelles ont par ailleurs été mises en place dans la plupart des départements.

Première difficulté, la participation aux instances nationales de certaines organisations est faible. Ce constat est dressé par le rapport introductif d’ A . Coupé.

« En moyenne, 23 organisations nationales sont présentes lors des Bureaux nationaux et 50 structures (26 sur 43 organisations nationales et 24 Solidaires locaux) lors des Comités nationaux.

Ces chiffres témoignent d’une faiblesse de participation qui pose non seulement un problème en matière de règles de fonctionnement (le quorum n’étant pas toujours atteint) mais surtout elle entraîne une perte dans nos capacités de réflexion et d’élaboration collective. Il conviendra d’essayer de mieux cerner les raisons de cette participation restreinte : indisponibilité aux sein des structures, manque de motivation, ordres du jour trop chargés ou/et inadaptés, problématiques des débats ouverts, absence ou retard dans les notes préparatoires.... »

Deuxième difficulté, la faiblesse du Secrétariat national composé de 7 militants issus uniquement de cinq organisations nationales du secteur public : Snui, Sud Anpe, Sud Culture, Sud Ptt, Sud Santé Sociaux et qui « sans renforcement, ne peut pleinement assumer l’ensemble des tâches qui lui incombent ».

Troisième difficulté, la question de la visibilité nationale qui nécessite selon les responsables de Solidaires un renforcement du caractère unifié du groupe. Or Solidaires est une union, non une confédération. Les organisations membres de cette union bénéficient d’une très large autonomie. La question de l’éventuel octroi aux structures locales interprofessionnelles d’un droit de vote au comité national, nécessaires pour développer des actions interprofessionnelles inquiète certains des syndicats qui y voient une évolution vers une structure confédérale qui centraliserait davantage l’animation et les décisions.

Le risque aussi est que se soient les syndicats SUD dont les orientations sont les plus radicales, qui tiennent alors le manche de la confédération Solidaires.

La décision sur ce point a été reportée à un congrès extraordinaire qui se tiendra dans un an.