Les détachements de salariés issus de différents pays européens progressent. Leur nombre est passé de 16 000 en 2004 à 144 000 en 2011. Plusieurs explications à cette progression : l’augmentation du volume des prestations, une meilleure efficacité du recouvrement statistique et une meilleure application de la règlementation par les entreprises. La mobilité des travailleurs européens est en soi une bonne chose. Mais la question du détachement des travailleurs soulève des problèmes. Il y a par exemple des détachements de salariés français qui, embauchés par des entreprises domiciliées dans un pays européen, travaillent en France, permettant ainsi des économies de charges sociales. Le ministère du Travail soupçonne aussi un fort volume de sous déclaration. Enfin, le nombre de travailleurs polonais dans le BTP interroge les services de l’Etat.
Cette question du détachement des travailleurs européens est en débat au Parlement européen. La Confédération des syndicats européens a critiqué avec force le projet de rapport.
Affaire à suivre