Quelques données sur les TPE
Les TPE, entreprises employant moins de 10 salariés, au nombre de 2,1 millions, représentent 84 % des employeurs du secteur privé et regroupent 23 % des salariés, soit 3,6 millions. La moitié des TPE a moins de 3 employés et, quand c’est un seul, il est alors dans un tiers des cas un sénior ; 15 % ont 6 à 9 salariés, rassemblant près du tiers des emplois des TPE.
Les secteurs principaux des TPE sont :
- Le commerce : 19 %
- La construction : 14 %
- L’immobilier : 13 %
- Les sciences et techniques : 13 %.
Le recours à la formation augmente avec le nombre de salariés
En 2021, 25 % des TPE ont formé au moins 1 salarié : alors que le taux monte à 62 % pour les entreprises de 10 à 49 salariés et à 97 % dans les entreprises de 250 salariés et plus.
Mais, dans le groupe des TPE, ce recours est très variable selon la taille et le secteur.
La taille :
- 1 seul salarié : 16 %
- 3 à 5 salariés : 28 %
- 6 à 9 salariés : 46 %.
Le secteur :
- Finances-assurances : 43 %
- Immobilier : 35 %
- Agriculture : 18 %
- Hébergement-restauration : 9 %.
Ainsi, dans les TPE, le taux de salariés formés est de 19 %, un peu plus dans celles de 6 à 9 employés (24 %) alors qu’il est de 28 % pour les entreprises de 10 à 49 et de 69 % pour celles de 250 salariés et plus. Là aussi on constate la prédominance des finances-assurances (36 %), de l’immobilier (32 %), alors que le taux est faible dans l’agriculture (11 %) et dans l’hébergement (9 %).
Quand elles sont formatrices, les TPE forment une partie importante de leurs salariés (59 %), avec peu de différences de taux selon les secteurs. Les formations auxquelles elles souscrivent sont plus longues que dans les entreprises plus grandes, à 40 heures au lieu des 27 heures des entreprises de 50 salariés et plus. Elles atteignent même 90 heures dans la construction et 88 heures dans l’hébergement-restauration.
Les motifs des formations sont d’abord l’adaptation au poste de travail, dans 56 % des TPE formatrices, les obligations réglementaires pour 33 %, en particulier dans les transports (61 %), les normes, notamment dans l’immobilier (45 %), les finances-assurances (48 %), l’hébergement -restauration (normes d’hygiène et sécurité, 41 %). Les TPE aussi ont besoin d’acquisitions de compétences techniques (44 %), de compétences transversales, comme la capacité de travailler en équipe, surtout dans la construction et enseignement-santé (25 %), et des compétences commerciales pour le commerce et les finances-assurances. Les objectifs peuvent aussi consister à développer les outils numériques, assurer la prise de responsabilités professionnelles, et pour 17 % dans un but de fidélisation.
Le taux d’accès à la formation dépend aussi de la structuration ou non des pratiques de formation dans les TPE, telles celles assez répandues dans le secteur des finances-assurances où 34 % effectuent un recensement de leurs besoins en qualifications et compétences, où 32 % ont une personne responsable de ces questions, et où 20 % font appel à l’OPCO (opérateur de compétences) de leur secteur. En effet, l’OPCO a la capacité de participer au financement par ses fonds mutualisés et d’accompagner par un prestataire professionnel en ressources humaines pour les aider à faire un diagnostic de leurs ressources et besoins et coconstruire un plan d’action.
Mais aussi, en l’absence d’institutions représentatives du personnel, le développement de la formation dépend beaucoup, dans les TPE, de la volonté du dirigeant, de sa stratégie de développement et de ses pratiques sociales.
Source
- L’enquête formation employeur : un éclairage inédit sur les très petites entreprises – Cereq Bref n° 476 – Septembre 2025 :
https://www.cereq.fr/lenquete-formation-employeur-un-eclairage-inedit-sur-les-tres-petites-entreprises

