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Enjeux climatiques, normes environnementales, productivité des entreprises et bien-être des salariés

mercredi 14 mai 2014

Par les 3 volets de leur 5è rapport, les experts du GIEC * ont dévoilé leurs analyses sur le réchauffement climatique et les mesures à prendre pour le limiter à 2°C au cours du XXIème siècle. . Cela concerne toutes les facettes de la vie sur terre, de l’économie, des modes de vie et de consommation. Et le coût en est maintenant estimé. Mais cette stratégie peut aussi être un atout pour les entreprises.

Les enjeux climatiques du XXIème siècle

Il n’est pas nécessaire de reprendre longuement les éléments du rapport qui ont été largement diffusés. Seules les grandes lignes nécessitent d’être rappelées.

Les faits sont maintenant solidement établis

« Les activités humaines, notamment l’usage des énergies fossiles, ont conduit à une hausse exceptionnelle de la concentration des gaz à effet de serre. Ces gaz transforment le climat à un rythme jamais vu par le passé ».

Tous les continents seront touchés.

  • Près d’1°C d’augmentation de la température de la terre en un siècle, un fort recul des banquises et des glaciers et la raréfaction de la couverture neigeuse, l’élévation du niveau de la mer, la multiplication des contrastes et des évènements climatiques extrêmes (vagues de chaleur, typhons, irrégularité des pluies…), les modifications déjà réelles des systèmes hydrauliques, l’impact sur la production agricole, le risque d’extinction accru d’espèces végétales et animales, des déplacements de populations, des risques de conflits…
  • L’impact est déjà net. Et ces faits vont s’amplifier au cours du siècle. Le GIEC prévoit un coût correspondant à une perte mondiale de 0,2 à 2 % du PIB mondial.

Limiter le réchauffement à 2°C

  • Le rapport fait plusieurs scénarii, plus ou moins optimistes ou pessimistes, selon les mesures qui seront prises et leur date. Celui qui est le plus en vue, dans l’objectif de limiter le réchauffement à 2°C, contraint à la diminution mondiale des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 40 à 70 % d’ici 2050 et à leur presque totalité en 2100. Les +2°C viendront de l’accumulation réalisée des GES dans l’atmosphère.
  • Pour le réaliser, le poste primordial est celui de l’efficacité énergétique et ce sera le poste le plus important de dépenses : 330 milliards $ par an mais pouvant produire 110 Mds $ d’économies. Et cela touchera tous les secteurs.
  • Le 2ème poste est la production d’énergie neutre en carbone, énergies renouvelables surtout, nucléaire (accepté par le GIEC, mais dont la part est en net recul), et modernisation des centrales à combustibles fossiles par adjonction de capacité de stockage du CO2 : soit environ 170 Mds $ par an d’investissements, mais 70 Mds d’économies par l’arrêt de construction de centrales à combustibles fossiles.
  • En tout un coût annuel d’environ 320 Mds $, mais qui ne représente en fait que 0,4 % du PIB mondial…. L’impact sur l’emploi est encore mal connu….
  • Cependant, des effets commencent à être cernés au niveau des entreprises qui portent la préoccupation de mettre en œuvre des normes environnementales dans leurs activités.

Normes environnementales en entreprise : plus de productivité et de bien-être au travail

  • Réalisée par l’université de Paris-Dauphine avec l’Afnor à partir de réponses provenant de près de 5 000 salariés, une étude, la première, montre l’influence positive de l’engagement environnemental sur la productivité et sur le bien-être des salariés.
  • L’action d’une entreprise en faveur de l’environnement par une certification ISO 14001 permet une augmentation de 16 % en moyenne de la productivité. La démarche de certification amène les salariés à travailler plus en groupes, et entre services, ce qui induit davantage d’interactions au sein de l’organisation. Ils « participent davantage à la prise de décision », et ils doivent être formés et accompagnés dans cette évolution. Cela demande aux dirigeants et cadres d’autorité de communiquer en amont et de sensibiliser les salariés, de les faire participer à la démarche.
  • Tous ces éléments développent la motivation et la mobilisation, entraînent une appropriation, un sentiment d’appartenance et de fierté. On constate que ces entreprises deviennent attractives par cette image positive, par un meilleur environnement de travail, une amélioration des conditions de travail, et du bien-être qui en résulte, les possibilités de formation et les perspectives d’évolution professionnelle.
  • Il est donc essentiel que ces préoccupations puissent être :
    • discutées en CE dans le cadre de l’information-consultation sur les orientations stratégiques de l’entreprise, sur les conditions de travail, la formation,
    • et intégrées à la négociation triennale sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC).

GIEC* : Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat

Pour en savoir plus :

http://www.developpement-durable.gouv.fr/Volume-1-changements-climatiques.html

http://www.dauphine.fr/fr/actus/detailactu/article/limpact-des-demarches-environnementales-sur-la-productivite-au-travail.html#.U2PhZse5aGs