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RSE : la place des salariés

dimanche 22 février 2009

Novethic et des Enjeux et des hommes, deux ONG qui interviennent dans le domaine de la RSE ont étudié la place que les entreprises accordent à la mobilisation des salariés dans leur rapport annuel (devenu obligatoire par la loi NRE de 2002). Cette étude porte sur les entreprises du CAC 40 en analysant les rapports publiés en 2008, portant donc sur 2007.

« Pour « sortir du rouge par le vert », toute l’organisation doit être mobilisée, au-delà des seules équipes de direction. La mise en place d’une politique RSE impacte la stratégie, les politiques et les processus. Elle concerne aussi et surtout l’organisation, le management et les équipes. Elle ne peut devenir concrète qu’intégrée par les hommes et les femmes de l’entreprise qui doivent en comprendre le sens, mesurer leurs contributions et modifier leurs pratiques professionnelles.

Cette étude ne prétend pas rendre compte de toutes les démarches réellement mises en œuvre en interne, mais plutôt de l’importance que les entreprises donnent à cette dimension au point de la mettre en exergue dans un rapport qui détaille leurs engagements et leurs réalisations de l’année ».

Les principaux constats :

 L a mobilisation ou l’implication des collaborateurs n’est toujours pas présentée comme un enjeu « stratégique »

 Les actions présentées ont un périmètre restreint

 Elles sont présentées « en ordre dispersé »

 Les ressources mises en œuvre pour déployer la stratégie semblent limitées

 L’approche partenariale est peu développée

Dans la forme, les rapports laissent peu de place à l’expression des salariés. Ils comportent très peu de témoignages. Au vu des rapports, il est difficile d’apprécier la compréhension des enjeux, le degré d’appropriation des contenus et les transferts dans les pratiques professionnelles.

On peut faire l’hypothèse que l’intégration de la RSE passe encore principalement par la mise en place de procédures et d’outils, sans que les hommes et les femmes de l’entreprise ne soient forcément invités à modifier leurs pratiques et comportements.

Le classement

Les entreprises ont été classées en 6 catégories selon la place accordée à la mobilisation des salariés :

Stratégique : ST Microelectronics, Danone

Centrale : Bouygues, L’Oréal, PPR, Carrefour, France telecom

Développée : Sanofi, Vinci, EDF, BNP Paribas, LVMH, Saint Gobain, Dexia, Accor, Cap Gemini

Avancée : Crédit agricole, Air France KLM, Alcatel, Pernod Ricard, Total, Suez, Gaz de France

Limitée : Vivendi, Axa, Peugeot SA, Arcelor Mittal, Veolia, EADS, Alstom, Société Générale, Renault

Inexistante : Vallourec, Lafarge, Air Liquide, Unibail, Schneider, Lagardère, Michelin, Essilor