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Une transition écologique juste

jeudi 14 février 2013

Le mouvement syndical défend le projet d’une transition écologique juste, qui suppose que des actions de lutte contre le changement climatique soient prises le plus tôt possible afin de permettre une gestion anticipée des conséquences sociales de ce changement.

La Confédération des syndicats européens regrette qu’à Doha, malgré l’accumulation des messages alarmants, les gouvernements aient accouché d’un accord médiocre. La Confédération européenne des syndicats (CES) dénonce l’inertie des négociations internationales sur le climat et les positions conservatrices de nombreux gouvernements.

Selon la CES, le fossé entre les niveaux de réduction des émissions recommandés par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et les engagements souscrits demeure extrêmement préoccupant. « Alors qu’un effort global de réduction des émissions de l’ordre de 50% est requis pour 2050 afin de confiner le réchauffement en deçà de deux degrés Celsius, les promesses actuellement enregistrées nous emmèneraient inexorablement vers un réchauffement de l’ordre de quatre degrés. En termes de financement, le décalage entre les besoins des pays en développement et les engagements des gouvernements des pays développés est aussi frappant. »

Le mouvement syndical défend depuis plusieurs années le projet d’une transition juste, qui suppose que des actions de lutte contre le changement climatique soient prises le plus tôt possible afin de permettre une gestion anticipée des conséquences sociales de ce changement.

Pour les syndicalistes, plus on retarde l’adoption de mesures de réduction des gaz à effet de serre et plus la facture sera lourde et moins la transition sera douloureuse et juste au plan social.

Les syndicats européens reconnaissent que certains secteurs et certaines régions subiront des conséquences négatives de la transition écologique. Mais c’est la raison pour laquelle ils plaident pour la nécessité d’une gestion anticipée. Le mouvement syndical accepte la nécessité d’une transition écologique et met l’accent alors sur la notion de juste transition et sur la nécessité que le dialogue social dans les entreprises et secteurs ouvre le débat sur les politiques opérationnelles à mettre en œuvre. Un réseau syndical européen sur le « verdissement » des entreprises est en train de naître.