68 millions d’habitants au 1er janvier 2023

La population se répartit entre 65,8 millions d’habitants en métropole et 2,2 millions dans les DOM. C’est 200 000 habitants de plus qu’un an auparavant (+0,3 %) mais l’augmentation est plus faible qu’avant la pandémie (+0,4 % en 2019 et +0,5 % en 2018).
Cependant la France est le 2ème pays de l’UE avec 15 % de sa population totale, derrière l’Allemagne à 19 %.

Un faible solde naturel

L’augmentation de l’année 2022 (200 000 personnes) se compose du solde migratoire, qui fournit les ¾ de la hausse (autour de 160 000 personnes) et du solde naturel (environ 56 000 personnes), chiffres provisoires.

Car le chiffre des naissances a été de 723 000 enfants, soit 19 000 de moins que 2021, année de rattrapage après les confinements de 2020. Mais cela reprend le chemin de baisse qu’on a connu de 2015 à 2020. Et l’âge moyen des mères continue à augmenter en France : 31 ans en moyenne (+1,5 an en 20 ans).
Pourtant, avec un indice de fécondité par femme de 1,80 enfant en 2022, la France reste en 2020 le pays le plus fécond de l’UE, juste au-dessus de la Roumanie, alors que le taux de l’UE s’élevait à 1,50 (1,53 en Allemagne) et que 3 pays (Malte, Espagne, Italie) se situaient sous les 1,30 enfant par femme.

D’un autre côté, les décès ont augmenté, à 667 000 morts (+5 000 par rapport à 2021 et +54 000 par rapport à 2019). Plusieurs raisons interviennent : la poursuite de la pandémie et les 3 canicules de l’année, mais pour beaucoup l’arrivée des babyboomers nombreux à un âge élevé.
Si bien que 21,3 % des habitants ont 65 ans ou plus en France en 2022, un peu plus que la moyenne européenne (20,8 %), un chiffre qui se renforce depuis plus de 30 ans et qui accélère depuis le milieu des années 2010, …sans atteindre les taux de l’Italie, Finlande, Grèce, Portugal, Allemagne, supérieurs à 22 %.

Ainsi, entre naissances et décès de 2022, le solde naturel, avec 56 000 personnes, est le plus bas enregistré depuis la seconde guerre mondiale.

Une espérance de vie qui stagne

En France, l’espérance de vie à la naissance est de 85,2 ans pour les femmes et de 79,3 ans pour les hommes, ce qui représente toujours 0,4 an de moins qu’en 2019. Un élément à prendre en compte par rapport aux projections démographiques utilisées dans le projet gouvernemental de réforme des retraites (cf. Hervé Le Bras : « l’évolution récente plaide en faveur d’une faible augmentation de l’espérance de vie »).
Ces chiffres français restent cependant supérieurs de plus de 2 ans à la moyenne européenne qui s’établit à 82,8 ans pour les femmes et 77,2 ans pour les hommes.

Une hausse des unions

Les cérémonies de mariage avaient été impossibles au printemps 2020, rendues aléatoires par les reprises de la pandémie ensuite ; on constate donc un effet de rattrapage en 2022 avec 244 000 mariages (20 000 de plus qu’en 2019). Cependant ces unions sont de plus en plus tardives, puisque les femmes ont en moyenne 37 ans et les hommes quasi 40 ans.
S’ajoutent 192 000 Pacs, un peu moins qu’en 2019, alors qu’avec 209 000 2021 a représenté le plus fort chiffre depuis la création du Pacs en 1999.

L’ensemble de ce bilan dessine une France avec certes une démographie plus dynamique que la moyenne européenne mais qui a une tendance au ralentissement depuis surtout une douzaine d’années.

Source

• Bilan démographique 2022 – L’espérance de vie stagne en 2022 et reste inférieure à celle de 2019 - Insee Première n° 1935 – 17 janvier 2023