1. Accueil
  2. > Conditions d’emploi
  3. > Formation Qualification
  4. > Bilan positif pour le compte personnel de formation (CPF)

Bilan positif pour le compte personnel de formation (CPF)

mercredi 16 décembre 2020

Le site du compte personnel de formation fonctionne depuis un an puisqu’il fut lancé le 21 novembre 2019 et il est l’heure du premier bilan. Il est positif, près de 1 million de formations ont été achetées pour 1 milliard d’euros, selon le bilan chiffré publié le 12 novembre par la Caisse des Dépôts qui en assure le fonctionnement. Les prix ont baissé au bénéfice des ouvriers, techniciens ou employés, grands oubliés jusqu’alors de la formation professionnelle. Un bilan qu’il faut savoir aussi nuancer.

Définition du CPF

Le CPF permet, tout au long de sa vie professionnelle, d’acquérir une somme en euros pour financer des actions de formation destinées à maintenir son niveau de qualification ou d’accéder à un niveau supérieur de qualification. La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) assure le suivi des demandes de formation depuis le 1er janvier 2020. Une application mobile permet aux salariés de choisir une formation. Le CPF suit le ou la salarié(e) tout le long de sa vie professionnelle et s’adresse à tous les publics : secteur privé dès 16 ans (en CDD, CDI, intérim ou à temps partiel), apprentis âgés de 15 ans et plus en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, demandeurs d’emploi et travailleurs handicapés, fonctionnaires.

Une évolution positive

L’évolution constatée après un an d’existence donne a priori raison à ceux qui étaient à l’initiative de l’application mobile. Elle permet, sans intermédiaire, de sélectionner une session, s’inscrire, payer, solliciter un abondement (à Pôle emploi ou son employeur, en attendant les régions) et donner son avis. 38 millions de comptes ont été alimentés par des salariés privés et des agents publics, dont 12,7 millions ont été activés. En un an, Mon Compte Formation a permis à plus de 860 000 personnes de déposer leur demande d’inscription à diverses formations.

Les formations sont en lien avec le marché du travail

Les formations plébiscitées « convergent davantage vers les besoins exprimés sur le marché du travail », souligne la Caisse des Dépôts. Pour 30 %, elles concernent des formations en transport, manutention et magasinage, deux fois plus qu’auparavant. Une sur cinq concerne le développement des capacités d’orientation, d’insertion ou de réinsertion (bilan de compétences, validation des acquis de l’expérience, créations ou reprises d’entreprise). Les langues, enfin, restent très demandées (18 %).

Le prix moyen a diminué

Le prix moyen des formations a fortement diminué. Un bilan de compétences coûte en moyenne 1 459 euros contre 1 613 euros dans l’ancien système où il fallait passer par un Opca. Pour une certification en anglais (TOEIC), il faut compter 1 287 euros (vs. 2 182 euros) ou 947 euros, versus 1 346 euros, pour un permis de conduire.

Autre évolution constatée, les deux tiers des achats de formation émanent d’employés, d’ouvriers ou de techniciens, là où l’organisation précédente favorisait de loin les cadres. Près d’une formation sur quatre concerne une personne de niveau BEP/CEP ou en dessous.

Dans un contexte de rebonds professionnels nécessaires ou de réorientations du fait de la crise, l’application s’avère un outil utile. Pour la Caisse, la tendance va se poursuivre en 2021. Enfin, pour l’année qui vient des travaux sont en cours pour permettre des abondements par les Conseils régionaux. La Caisse souligne que « les contacts sont prometteurs avec plusieurs conseils régionaux ». De plus, l’année prochaine, les évaluations des stagiaires sur les formations suivies seront affichées dans l’interface. Les personnes en recherche de formation pourront donc consulter ces avis et affiner leur choix à l’aide de ces critères de qualité.

Mais, ce bilan positif présenté par la structure gestionnaire doit être nuancé par d’autres études qui mettent en avant le fait que les formations choisies sont très « immédiates » avec parfois peu de perspective d’évolution professionnelle ou de reconversion.

De plus, pour certains, l’organisation du site est vue comme plus orientée pour faciliter les opérateurs de formation que pour accompagner les salariés à trouver le projet qui leur correspond. Certains salariés ont du mal à se repérer, ce qui pose la question de l’accompagnement, toujours indispensable.
Malgré tout, pour aller plus loin et connaitre vos droits, consultez le site de la Caisse des dépôts et utilisez cette entrée : http://www.moncompteformation.gouv.fr/

Et n’oubliez pas de transférer vos heures de DIF déjà acquises [1].


Source