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Les clés du social : L'insécurité de l'emploi augmente les risques professionnels

L’insécurité de l’emploi augmente les risques professionnels

Publié le 17 février 2016 / Temps de lecture estimé : 1 mn

25 % des personnes en emploi craignent de le perdre dans l’année

C’est une forte augmentation par rapport à avant la crise (2005 : 17 %). La crise et l’accroissement du chômage développent ce sentiment d’insécurité de l’emploi.

Parmi les personnes en emploi, certaines sont en situation précaire d’emploi temporaire, que ce soit dans le privé ou le public. Ils sont bien sûr les plus nombreux à craindre de perdre leur emploi : plus de 40 %.

Mais cette crainte touche aussi certains salariés en CDI du privé, des fonctionnaires et des CDI de la fonction publique : 18 % des salariés en emploi stable sont insécurisés. On pourrait aussi y ajouter les 30 % parmi les non salariés qui craignent de perdre leur activité professionnelle.

Les salariés insécurisés font moins valoir leurs droits

L’insécurité joue sur la santé des salariés : 46 % de ceux qui jugent avoir un état de santé « mauvais » ont cette crainte, contre 20 % de ceux en bonne santé.

Les salariés insécurisés n’utilisent pas tous leurs droits. 1/3 des salariés stables mais insécurisés disent être venus travailler en étant malades (contre 1/5 des salariés en emploi sécurisé) ; ils sont aussi plus nombreux à faire des heures supplémentaires non compensées financièrement ou en repos, surtout les cadres. Et ils sont 32 % dans le privé et 40 % dans le public à dire avoir perdu des jours de congé. Un « surprésentéisme »…

On constate aussi plus souvent l’absence ou la non application des règles de prévention et consignes de sécurité pour ces salariés (55 %) et ils signalent plus d’accidents de travail.

Ils connaissent des conflits latents plus fréquents avec leur hiérarchie, notamment sur la qualité du travail et ils sont plus nombreux à « éviter de donner leur avis ».

D’où une multiplication des risques professionnels pour tous ces salariés qui craignent de se retrouver au chômage. Aussi sont-ils aussi nombreux que les salariés stables à choisir d’aborder collectivement les questions d’organisation du travail.


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