Parmi les personnes en emploi, certaines sont en situation précaire d’emploi temporaire, que ce soit dans le privé ou le public. Ils sont bien sûr les plus nombreux à craindre de perdre leur emploi : plus de 40 %.
Mais cette crainte touche aussi certains salariés en CDI du privé, des fonctionnaires et des CDI de la fonction publique : 18 % des salariés en emploi stable sont insécurisés. On pourrait aussi y ajouter les 30 % parmi les non salariés qui craignent de perdre leur activité professionnelle.
Les salariés insécurisés font moins valoir leurs droits
L’insécurité joue sur la santé des salariés : 46 % de ceux qui jugent avoir un état de santé « mauvais » ont cette crainte, contre 20 % de ceux en bonne santé.
Les salariés insécurisés n’utilisent pas tous leurs droits. 1/3 des salariés stables mais insécurisés disent être venus travailler en étant malades (contre 1/5 des salariés en emploi sécurisé) ; ils sont aussi plus nombreux à faire des heures supplémentaires non compensées financièrement ou en repos, surtout les cadres. Et ils sont 32 % dans le privé et 40 % dans le public à dire avoir perdu des jours de congé. Un « surprésentéisme »…
On constate aussi plus souvent l’absence ou la non application des règles de prévention et consignes de sécurité pour ces salariés (55 %) et ils signalent plus d’accidents de travail.
Ils connaissent des conflits latents plus fréquents avec leur hiérarchie, notamment sur la qualité du travail et ils sont plus nombreux à « éviter de donner leur avis ».
D’où une multiplication des risques professionnels pour tous ces salariés qui craignent de se retrouver au chômage. Aussi sont-ils aussi nombreux que les salariés stables à choisir d’aborder collectivement les questions d’organisation du travail.
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