Le congé parental d’éducation : définition
À l’occasion de la naissance ou de l’arrivée au foyer d’un enfant, le congé parental d’éducation (CPE) est accessible à tous les salariés (pères ou mères) ayant au moins une année d’ancienneté. Le congé parental est un droit, quel que soit l’effectif de l’entreprise. L’employeur ne peut donc pas le refuser.
Le salarié peut suspendre son contrat ou réduire son horaire à seize heures hebdomadaires minimum, jusqu’au troisième anniversaire de l’enfant. La suspension lui garantit la protection contre le licenciement pendant toute la durée du congé, puis pendant les quatre semaines suivant la reprise. Il est réintégré dans l’emploi initial ou un emploi similaire assorti d’une rémunération au moins équivalente selon les termes du Code du Travail. Le salarié conserve le bénéfice de tous ses avantages acquis.
Le congé parental peut être pris plusieurs mois ou même plusieurs années après la naissance de l’enfant, sous certaines conditions. Il peut être demandé par un salarié jusqu’aux trois ans de l’enfant.
Le congé peut être renouvelé dans certaines conditions, en particulier en cas de maladie, d’accident grave ou de handicap grave de l’enfant.
L’indemnisation
Pendant le congé, le salarié n’est pas rémunéré par son employeur pour la période non travaillée et le contrat est suspendu. En revanche, il reçoit l’indemnité versée par la Caisse d’allocations familiales ou la MSA qui se nomme la prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE). Elle est de 456 € par mois. Cette faible compensation explique que, sur l’année 2023, moins de 1 % des pères aient utilisé le CPE, contre environ 14 % des mères. Cette faible indemnisation est un frein pour beaucoup de parents qui ne peuvent se permettre de voir leurs ressources financières diminuer autant.
Quelles évolutions à prévoir ?
Un projet de réforme « congé de naissance » avait été annoncé en 2024, puis suspendu. Les premières annonces montraient une refonte d’ampleur avec un nouveau congé plus individualisé, mieux indemnisé et non transférable entre parents. Ce dispositif visait à rééquilibrer la charge parentale tout en réduisant les interruptions de carrière prolongées, notamment chez les mères. Il visait aussi à encourager la natalité et « réarmer démographiquement la France ». Selon l’Insee, le nombre de naissances en France, en 2023, a baissé de 6,6% par rapport à 2022.
Pour l’UNAF (Union nationale des associations familiales), « un meilleur congé parental est une compensation indispensable pour donner suite à l’élévation de l’âge de départ en retraite » et « si l’on fait travailler plus longtemps les parents âgés, il faut leur donner le temps d’avoir été jeunes parents ».
À l’heure ou ces lignes sont écrites, le projet de Budget 2026 crée un nouveau congé de naissance indemnisé par la Sécurité sociale, qui s’ajoute aux congés maternité et paternité. Le congé parental quant à lui serait l’objet d’une réforme. Nous ne manquerons pas de faire le point sur ces nouveaux projets en espérant un aboutissement positif dans l’intérêt des parents et des jeunes enfants.
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