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Surendettement : les surendettés, des personnes seules et pauvres

mercredi 10 juillet 2013

Selon les chiffres de la Banque de France, le nombre de dossiers déposés auprès des commissions de surendettement a diminué de 5% en 2012, à 220 836, total légèrement supérieur à celui de 2010.

Sur l’année 2011, le surendettement touche principalement des personnes vivant seules, en location et à faibles revenus. 64,2 % des personnes surendettées vivent seules (divorcés, séparés, célibataires ou veufs). En 2001, elles étaient 57,8%. Les divorcés, en particulier, sont en augmentation sensible, 35 % contre 26,5 % en 2001. Près de huit personnes sur dix sont locataires. Les propriétaires ou accédants à la propriété (9,3 %) sont plus nombreux, tout en demeurant moins nombreux que les personnes surendettées hébergées ou occupant leur logement à titre gratuit (10,8%).
Un quart des surendettés est au chômage et un autre quart en invalidité, congé de longue maladie ou sans profession. On note la tendance au vieillissement de la population surendettée (près du quart des cas a plus de 55 ans).

D’un point de vue socioprofessionnel, ce sont les employés (35,1%) et les ouvriers (24,5%) qui demeurent les plus représentés dans les dossiers de surendettement. Le niveau de ressources des personnes surendettées reste faible – 80 % ont des ressources inférieures ou égales à 2 000 euros par mois - ce qui affecte les capacités de remboursement, c’est-à-dire les ressources disponibles pour apurer le passif après imputation des sommes nécessaires à la vie courante du débiteur et de son foyer (loyer, charges..). Globalement, 81,2% des situations de surendettement se caractérisent par des capacités de remboursement inexistantes ou faibles.

Ces situations combinent majoritairement des dettes à la consommation et des arriérés de charges courantes, avec une augmentation de la part des dossiers comportant un endettement immobilier (8,7%) consécutif à l’acquisition d’un bien ou à la réalisation de travaux. On observe en conséquence une augmentation de l’endettement moyen global par dossier, de 34 460 euros en 2010 à 36 800 en 2011.