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Le poids des métiers du numérique dans l’emploi

mercredi 1er avril 2020

On comptait 800 000 professionnels du numérique en 2017, soit 3,2 % de l’emploi total, et ce chiffre ne cesse d’augmenter. Sans être une explosion pour les métiers définis comme des métiers numériques …à bien distinguer des métiers autres mais impactés par le numérique qui sont eux aussi de plus en plus nombreux.

7 familles de métiers numériques

On les trouve bien sûr dans le secteur de l’informatique (36 %) et dans celui des télécommunications (6 %). Mais la majorité (près de 60 %) travaille dans les autres secteurs d’activité.

  • Les plus nombreux (38 %) sont les métiers de support informatique et les systèmes d’information, « informaticiens », « ingénieurs informatiques ». Mais leur part recule dans l’ensemble des métiers du numérique (2009-2017 : -6 points) car les métiers ont maintenant tendance à se spécialiser puisqu’il y a maintenant 820 intitulés de postes.
  • On trouve ensuite les programmeurs et développeurs informatiques (14 %), métiers qui se sont le plus développés ces 10 dernières années (+2 points).
  • Au même niveau (14 %) sont présents les métiers du management et de la stratégie du numérique, qui ont également progressé et parmi lesquels on rencontre plus du tiers des métiers émergents.
  • Les métiers de la communication regroupent 13 % des emplois du numérique, en hausse (+2 points) et sont parmi ceux que l’on retrouve le plus dans les secteurs d’activité de services tertiaires hors informatique, en particulier pour l’animation de sites web, l’élaboration de plans média et le marketing digital.
  • La part des métiers des infrastructures et des réseaux, avec 9 % des emplois, décroit entre ces deux dates.
  • Alors qu’au même niveau, les experts consultants (9 %) participent à la progression de l’emploi et pratiquent leur métier dans des entreprises de service informatique.
  • La plus petite famille de métier, celle de l’analyse de données (3 %), est aussi celle qui a presque doublé pendant cette période. On ne s’en étonnera pas puisqu’elle est le support de l’intelligence artificielle. Les spécialistes travaillent souvent dans des entreprises d’autres services tertiaires.

Portrait du professionnel du numérique

 Il s’agit le plus souvent :

  • d’un homme, à près de 80 %, les femmes ne représentent que 23 % des professionnels du numérique. Leur part dans les métiers du numérique a même diminué entre les années 80 (31 %) et les années 2010, mais il est vrai qu’elles étaient surtout employées et opératrices de saisie, professions en déclin depuis ;
  • en général jeune, car la moitié a moins de 38 ans et 22 % moins de 30 ans ;
  • le plus souvent cadre, à 61 % (contre 18 % pour l’ensemble des actifs), et sinon profession intermédiaire (32 %) ;
  • le plus souvent très diplômé, 44 % possèdent bac + 5 ou plus ;
  • travaillant dans une grande ville, 40 % en Île-de-France ;
  • et à plus de 90 % salarié, essentiellement en CDI (84 %) et à temps complet (92 %).

 Mais la présence hommes-femmes, jeunes, immigrés diffère selon les métiers et a évolué au cours des années :

  • Les métiers de la programmation, de la communication et de l’analyse des données concentrent beaucoup de jeunes.
  • Les hommes sont surreprésentés (83 %) dans les métiers en perte de vitesse que l’on rencontre surtout dans l’infrastructure réseaux et les télécommunications (5/10) et dans le support informatique et les systèmes d’information (4/10), postes souvent non cadres et présents surtout dans les grandes entreprises (+ de 500).
  • Alors que les femmes représentent 35 % des métiers dont les emplois ont doublé depuis 2009 : communication, interface numérique et création numérique, d’une part, où elles sont 47 % des emplois et 45 % de ceux de l’analyse des données et l’intelligence artificielle.
  • Ces métiers sont plus ouverts aux immigrés que d’autres secteurs professionnels. Et 73 % d’entre eux y sont cadres. Ces immigrés cadres sont souvent nés hors UE : 1/3 vient du Maghreb, 1/6 d’Afrique subsaharienne, 1/10 d’Asie. On les trouve particulièrement dans les métiers de l’expertise, des réseaux, bien moins dans ceux de la communication, du management ou de l’analyse de données.

Vu la rapidité de l’implantation numérique, ces métiers sont de plus en plus nécessaires et se développent de plus en plus. Ils sont de plus en plus recherchés : les entreprises disent avoir des difficultés à recruter, avec une insuffisance de candidats possédant ces compétences, en particulier les développeurs web, les développeurs mobile et les chefs de projet digital. Un enjeu pour la formation initiale, de même qu’un défi pour la formation continue de qualifier et reconvertir des actifs au chômage et également d’apporter les compétences numériques dont les autres emplois ont de plus en plus besoin.
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