La participation des séniors au marché du travail ne cesse de croître à la suite des réformes successives :
- L’évolution du taux d’activité entre 2018 et 2013, pour les personnes entre 55 et 64 ans, est de plus de 2,5 points pour les personnes de 55 à 59 ans et plus de 6,2 points pour les personnes de 60 à 64 ans.
- En 2023, la situation est très hétérogène selon l’âge :
- – À 55 ans, huit personnes sur 10 sont en emploi.
- - À 61 ans, cinq personnes sur 10 sont en emploi
- - À 69 ans, moins d’une personne sur 10 est en emploi.
- Parmi les 55-61 ans, une personne sur cinq n’est ni en emploi ni à la retraite :
- 4 % ne trouvent pas d’emploi malgré une recherche active et sont au chômage ;
- 10 % sont inactives, sans retraite avec, pour raison principale, un problème de santé ou de handicap ;
- 7 % sont inactives sans retraite pour une autre raison :
- 27 % souhaitent rester au foyer, elles ne sont plus que 17 % à l’approche de la retraite. Certaines femmes séniors, avec le départ des enfants, souhaitent commencer une nouvelle expérience professionnelle à la veille de leur retraite (voir le CDI sénior pour les personnes de 60 ans et plus).
- 1 personne sur 3 fait partie d’un ménage à dominante cadre ou profession intermédiaire, et 6 personnes sur 10 sont propriétaires.
13 % des néo-retraités cumulent emploi et retraites. Ce sont des personnes âgées de 50 à 74 ans en emploi au moment de la liquidation de leurs droits à la retraite et ayant continué à travailler après.
- 1 personne sur 3 parmi les indépendants : professions libérales, agriculteurs.
- 1 personne sur 10 parmi les salariés dont 1 sur 5 parmi les personnels de services directs aux particuliers.
- Parmi eux, 36 % le font parce qu’ils retirent de la satisfaction au travail. Ce sont le plus souvent des cadres ou des indépendants.
- 38 % le font par nécessité financière. Ce sont le plus souvent des employés ouvriers ou exerçant une profession intermédiaire. Ils sont plus souvent locataires ou avec un emprunt immobilier en cours ou parents d’un enfant encore à leur domicile.
En Europe, la moyenne des salaires n’augmente pas toujours après 50 ans. L’écart entre les moins et les plus de 50 ans, s’échelonne entre moins 23 % en Estonie et plus 33 % en Grèce.
- Il est négatif dans les Pays Baltes, une partie des pays d’Europe centrale et au Royaume Uni.
- À l’inverse, il est positif et supérieur à plus de 10 % dans les pays du Sud de l’Europe, en France et en Belgique.
- Les pays d’Europe du Nord, la Suisse et l’Allemagne occupent une position intermédiaire, avec des écarts compris entre +2 % pour la Finlande et +8 % pour la Norvège.
- En France mais aussi en Irlande et en Autriche, cet écart salarial en faveur des plus âgés dépasse 24 % pour les emplois qualifiés (+27 % pour la France), alors qu’il n’excède pas plus de 18 % pour les emplois peu qualifiés (+3 % pour la France).
- À l’opposé, dans plusieurs pays d’Europe de l’Est, où le salaire moyen à partir de 50 ans est inférieur à celui des 30-49 ans, l’écart salarial entre les deux groupes d’âge n’est pas très différent entre les emplois qualifiés et les emplois peu qualifiés.
Dans la plupart des pays d’Europe, notamment dans ceux où le salaire horaire moyen à partir de 50 ans est supérieur à celui des 30-49 ans, l’écart salarial entre les deux groupes d’âge est plus grand pour les hommes que pour les femmes.
- En France, les femmes de 50 ans ou plus, gagnent en moyenne 9 % de plus de l’heure que celles de 30 à 49 ans, tandis que l’écart est de +19 % pour les hommes.
- Les hommes occupent plus souvent des emplois qualifiés et les femmes des emplois peu qualifiés pour lesquels la progression du salaire avec l’âge est plus modeste.
- En France, en Belgique et dans plusieurs pays d’Europe du Sud, le taux d’emploi des 50-64 ans est inférieur à 65 %.
- Dans les pays d’Europe du Nord, en Allemagne et en Suisse, les taux d’emploi des 50-64 ans sont supérieurs à 70 % et le salaire moyen est légèrement plus élevé après 50 ans.
Depuis le 1er septembre 2025, la retraite progressive est désormais accessible dès l’âge de 60 ans pour les salariés du privé et du public. C’est un dispositif qui permet, grâce à un temps partiel de travail adossé à une partie de retraite, d’améliorer les conditions de travail en fin de carrière, ce qui permet aux séniors de travailler plus longtemps dans de meilleures conditions de travail avec, pour conséquence, une diminution des taux d’inactivité pour raison de santé ou d’handicap.
En France, en 2024, les personnes de 55 à 64 ans sont 63,4 % en activité. Ils sont 65,1 % en 2025. Les personnes de 55 à 64 ans sont 60,1 % en 2024 en emploi et 61,8 % en 2025 en emploi.
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