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Efficacité des IRP

mercredi 4 avril 2012

L’Ipsos a mené pour le compte de l’Observatoire social de l’entreprise une nouvelle enquête sur l’image des représentants des salariés. Image souvent positive…mais surprise, trop de salariés ignorent leurs attributions. La taille a un effet très sensible sur les jugements et sans doute sur les réalités du travail des représentants des salariés.

Les salariés comme les chefs d’entreprise jugent les représentants du personnel plutôt ouverts au dialogue (74% des chefs d’entreprise le pensent, et 71% des salariés), plutôt raisonnables dans leurs revendications (66% des chefs d’entreprise et 71% des salariés), mais aussi capables de comprendre les enjeux de leur entreprise (60% des chefs d’entreprise et 64% des salariés).

Salariés comme chefs d’entreprise ont généralement une meilleure image des représentants du personnel quand ils évoluent au sein de plus grosses structures. Ainsi, 73% des chefs d’entreprise de 500 salariés et plus jugent les représentants du personnel plutôt capables de comprendre les enjeux de l’entreprise, contre 59% des chefs d’entreprise de 11 à 49 salariés. Le différentiel est moins important chez les salariés, mais va dans le même sens.

Chefs d’entreprise et salariés font un même constat : moins d’un sur deux juge les représentants du personnel actifs dans leur entreprise.

La taille joue dans la perception des représentants

Les dirigeants de grosses structures sont plus nombreux à juger les représentants du personnel actifs au sein de leur entreprise (79% des chefs d’entreprises de 500 salariés et plus contre 43% pour les entreprises de 11 à 49 salariés).

Quant aux salariés, s’ils jugent majoritairement leurs représentants du personnel peu actifs (« plutôt pas actifs » (36%), voire « pas du tout actifs » (15%)), leur opinion varie elle aussi en fonction de la taille de leur entreprise. Dans les grandes entreprises (500 salariés et plus), ils sont ainsi une majorité à juger leurs représentants actifs (54%, contre 37% pour les entreprises de 11 à 49 salariés).

L’opinion des salariés sur l’activité de leurs représentants varie également en fonction de leur niveau d’information quant aux missions et pouvoirs de ces derniers. Si 76% des salariés, qui reconnaissent être mal informés à cet égard, jugent leurs représentants inactifs, ils ne sont plus que 30% parmi les salariés qui s’en disent bien informés. L’information des salariés est donc essentielle.

Or aujourd’hui, près d’un salarié sur deux s’estime mal informé en ce qui concerne les missions et pouvoirs des représentants du personnel en général (46% dont 12% « très mal informés »). La moitié des salariés s’estime par ailleurs insuffisamment informée de la répartition des missions et pouvoirs entre les différentes institutions représentatives du personnel (52% dont 14% « très mal »).

Les salariés sont plus restrictifs que les chefs d’entreprise en ce qui concerne l’efficacité des représentants du personnel, moins au sein des grandes entreprises. 50% des salariés saluent l’efficacité de l’action de leurs représentants, contre 66% des chefs d’entreprise qui les jugent positivement. Seule une minorité de salariés souligne leur efficacité pour préserver un bon climat social (47% contre 62% des chefs d’entreprise), améliorer les conditions de travail (47% contre 63% des chefs d’entreprise), assurer une meilleure circulation de l’information (48% contre 59%).

Enfin, les salariés comme les chefs d’entreprise sont une minorité à les juger efficaces pour l’anticipation des problèmes et le soutien à la performance de l’entreprise.

Là encore, il convient de souligner qu’au sein des grandes entreprises françaises (500 salariés et plus), la perception de l’efficacité des syndicats est beaucoup plus soulignée sur certains points. Par les chefs d’entreprise d’abord : ces derniers considèrent très majoritairement qu’ils sont efficaces pour améliorer les conditions de vie des salariés (76% contre 63% au global), pour préserver un bon climat social (68% contre 62% au global), pour faire connaître et défendre les droits des salariés (84% contre 66% au global). La meilleure implantation des syndicats n’y est certainement pas étrangère.

La même investigation avait été conduite l’an dernier. La comparaison montre que les réponses des salariés comme des directions sont restées identiques. On ne peut alors que rappeler sa conclusion : la priorité pour les représentants des salariés est dans l’amélioration de leur relation aux salariés.


PS :

http://www.ipsos.fr/ipsos-public-affairs/actualites
L’Observatoire social de l’entreprise réunit le CESI, le Figaro, BFM et Ipsos.


 

 

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