D’autre part, les pays, face à la crise, ont resserré tous les boulons financiers, et ont cherché à diminuer la dépense publique, en particulier avec l’objectif de réduire l’emploi public. Cette réduction a été plus ou moins limitée ou forte, selon les pays et l’impact de la crise chez eux, le plus souvent par le non remplacement des départs. Les plus fortes baisses ont été en Belgique, en Pologne et au Royaume-Uni. Les pays ont aussi agi par le gel des rémunérations (15 pays), voire leur baisse au Portugal, en Grèce et en Espagne, ou la suppression d’un 13ème mois.
Pourtant, le rapport annuel de l’OCDE montre que l’emploi public n’a pas baissé lors de la crise, passant en moyenne de 21,1 % à 21,3 % entre 2009 et 2013. C’est une stabilisation de la part de l’emploi public, la légère augmentation du taux pouvant aussi s’expliquer par l’évolution numérique de l’emploi total.
Cette proportion varie cependant beaucoup : de 30 % de l’emploi dans les pays du Nord (Suède, Norvège, Danemark) à 8 % au Japon, et guère plus de 10 % au Mexique ou au Chili.
Et la France ?
Elle se situe juste en-dessous de la moyenne puisque le taux d’emploi public est chez nous stable à 20 %. Ce n’est pas toujours ce que l’on entend ni sur le taux français, ni sur son évolution !
Source (pour l’instant en anglais) :
- Perspectives de l’emploi, OCDE, édition 2015 :