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Les "emplois métropolitains"

jeudi 20 mai 2010

Il est un groupe de fonctions que l’INSEE qualifie de « fonctions métropolitaines ». L’organisme y regroupe tous les emplois qui n’ont pas de localisation imposée par l’activité (au contraire des activités dites présentielles), autour de cinq secteurs : prestations intellectuelles (conseil, expertise, droit, architecture…), conception et recherche, gestion, commerce interentreprises, culture et loisirs. Ce sont des fonctions intellectuelles et de décision et beaucoup sont des emplois très qualifiés de cadres. L’INSEE suit régulièrement leur évolution et a publié cette année de nouvelles données ainsi qu’un suivi 1982-2006.

Alors que les fonctions présentielles au service de la population sont réparties de façon uniforme sur le territoire et représentent 42 % des emplois, que les emplois dans les fonctions de production diminuent entre ces deux dates (- 23 % dans les aires urbaines), les emplois de cadres des fonctions métropolitaines font plus que doubler, passant de 1,1 million à 2,3 millions. Leur répartition est loin d’être régulière, ces emplois se concentrent sur Paris et dans les grandes villes, d’où le qualificatif de « métropolitains ». On ne sera pas étonné de constater la domination de Paris, avec 1 million d’emplois, mais avec un petit recul de son poids total (1982 : 46 % de ces emplois, 44 % en 2006). À Paris, les emplois métropolitains représentent 18 % du total des emplois de la capitale, c’est le plus fort score. Mais de grandes villes ont connu un fort développement de ces fonctions, à commencer par Toulouse et Grenoble (autour de 14 % des emplois de ces villes), puis Lyon (12 %) devant Montpellier, Nantes, Strasbourg et Rennes (entre 11 % et 10 %). Selon les aires urbaines, ces emplois intègrent des spécificités locales : emplois de sièges sociaux et d’administrations à Paris, Lyon, Nantes et Strasbourg, activités d’assurances à Niort, commerce à Lyon, culture et loisirs à Paris et Montpellier, conception et recherche à Grenoble et Toulouse.

On voit ainsi comment se dessine aujourd’hui la « division géographique du travail », avec la suprématie de Paris, un début de déconcentration vers les métropoles régionales, et des atouts différents développés par chacune.