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CDI, quelle stabilité dans l’emploi ?

samedi 14 février 2015

36, 1 % des CDI conclus en 2011 ont été rompus dans les 12 premiers mois.

Si la très grande majorité (91,3 %) des salariés du privé en CDI en 2012 ont une ancienneté dans leur entreprise d’un an ou plus, sur les CDI rompus en 2012, plus du tiers ont duré moins d’un an, 50% moins de deux ans et 59,3 % moins de trois ans. 19,6 % des ruptures sont intervenus dans les 3 premiers mois.

Ces chiffres montrent que les doléances du patronat sur le CDI comme obstacle à la souplesse, ne sont guère valides.

Les motifs de rupture

Les CDI conclus en 2011 et rompus avant un an le sont d’abord en raison de :
 Démission : 16,1 % des CDI conclus en 2011 qui ont été résiliés moins d’un an après ; elle est plus fréquente dans le tertiaire avec 17,2 %, notamment dans l’hébergement et la restauration (32,0 %) À noter que la démission est en nette baisse de 1,7 % par rapport à 2007, effet probable de la rupture conventionnelle ;
 Fin de période d’essai : 12,7 %. avec 13,9 % dans le tertiaire, 8,8 % dans la construction (secteur ou elle a doublé depuis 2007) et 7,8 % dans l’industrie ;
 Licenciement autre qu’économique : 3,3 % et s’élève à 4,3 % dans la construction, contre 3,4 % dans le tertiaire et 1,9 % dans l’industrie, motif en baisse constante depuis 2007 ;
 Ruptures conventionnelles : 1,7 %. C’est dans la construction qu’elles sont les plus fortes (2,4 %) et ont triplé depuis 2008 ;
 Licenciement économique : 0,4 %, proportion qui s’était toutefois accrue au cœur de la crise, en 2008 et 2009.

Si depuis 2007 la tendance est à la croissance notamment des motifs de démission et de fin de période d’essai, ces ruptures de CDI sont particulièrement le fait de jeunes de 15 à 24 ans (45,6 %), et elles concernent particulièrement les employés peu qualifiés (51,9 %).


Source : Analyses, DARES janvier 2015, n°005
http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2015-005.pdf