Un accord triennal
L’ambition de l’accord est claire. Il s’agit de garantir des carrières équitables, poursuivre et renforcer la lutte contre les violences sexistes et sexuelles et, pour la première fois, structurer un accompagnement pour les victimes de violences intrafamiliales. L’accord repose sur une approche systémique et ambitieuse en matière d’égalité des parcours professionnels, s’engage pour lutter plus efficacement contre les violences sexistes et sexuelles, qu’elles aient lieu au travail ou au domicile. Cet accord s’insère dans le quatrième plan ministériel en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.
Un accord sur trois piliers
Identifier et corriger les freins aux carrières en procédant à une analyse approfondie des règles de gestion pour repérer les obstacles à la progression des agentes, puis de déployer des mesures correctives.
Renforcer la prévention et la réponse aux violences sexistes et sexuelles au travail par :
- un programme de formations ambitieux à destination des agents et des encadrants,
- la diffusion de nouveaux outils pédagogiques d’information et de sensibilisation,
- et la création d’un observatoire ministériel de suivi des signalements et d’analyse des suites qui y sont données.
Structurer l’accompagnement des victimes de violences intrafamiliales
Un protocole dédié regroupera l’ensemble des dispositifs mobilisables, dont :
- un accompagnement psychosocial,
- un soutien matériel et financier,
- un aménagement garantissant des conditions de travail sécurisées,
- un accès facilité à un changement d’affectation géographique,
- ou encore des mesures favorisant le dépôt de plainte.
Une politique de tolérance zéro au bureau comme à la maison est affichée.
Les réactions
La CFDT Finances salue une avancée historique et un signal fort envoyé aux 130 000 agents concernés « alors même que les droits des femmes sont remis en question, notamment par des mouvements masculinistes » souligne Janick de Gracia, secrétaire nationale de la CFDT Finances. Pour la CGT, non-signataire, il s’agit d’une avancée en trompe-l’œil en raison « des moyens dérisoires mis sur la table par le ministère et de son manque de volontarisme dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles ». Alors que Solidaires (signataire) salue une première parmi les ministères.
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